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Ci-dessous, vous trouverez une rubrique reprenant certains aspects importants à prendre en considération lorsque vous sollicitez un working holiday visa. Avant que vous ne boucliez vos valises, nous vous invitons à lire attentivement les informations suivantes concernant le coût de la vie, les possibilités d’emploi ainsi que vos droits et obligations et les sécurités d’usage.
Introduction
Le visa « working holiday » offre la possibilité aux citoyens belges âgés entre 18 et 30 ans (votre demande doit parvenir à l’immigration australienne avant vos 31 ans), et qui remplissent les conditions de délivrance du visa (voir conditions sur le site de l’immigration australienne)de venir travailler et voyager en Australie pendant une durée d’un an, renouvelable sous certaines conditions strictes.
Les changements récents autorisent les personnes qui ont (ou ont eu) un deuxième visa « working holiday », de faire la demande d’un troisième visa de même type.
Si ce visa offre assurément la possibilité à de jeunes belges (environ un millier par an) de vivre des expériences très enrichissantes et des aventures inoubliables à l’autre bout du globe, il ne fait aucun doute qu’un tel projet à 16.000 km de la Belgique demande un minimum de préparation et de prise de conscience. L’Ambassade de Belgique à Canberra souhaite dès lors attirer votre attention sur certains aspects à prendre en considération avant de se lancer dans une telle aventure. Un voyageur averti…
Si vous voyagez en Australie avec un visa vacance travail (working holiday visa), veuillez prendre en compte le fait que certains jobs sont physiquement très éprouvants. Cela est particulièrement vrai dans le domaine de l’agriculture et pour les jobs en plein air. Veillez à toujours demander autant d’informations que possible avant de commencer un contrat, et essayez de discuter avec des personnes ayant travaillé au même endroit. Dans le doute, contactez un médecin ou les services de santé et de sécurité (health and safety services).
1. Coût de la vie
L’Australie, par le biais d’une campagne de marketing bien réalisée, se présente depuis peu en Europe comme le nouvel eldorado de l’emploi, offrant la promesse de salaires élevés et d’un niveau de vie très agréable. Ce tableau est en partie véridique mais il ne faut pas perdre de vue que le haut niveau des salaires australiens reflètent avant tout un coût de la vie également très élevé et qui touche la quasi-totalité des secteurs (immobilier, transports, produits de consommation courante, divertissements). À titre d’illustration, les principales villes australiennes (Sydney, Melbourne, Perth…) se retrouvent régulièrement en haut du classement des villes les plus chères du monde, notamment s’agissant de l’immobilier. De plus, il convient de signaler que l’évolution du taux de change est, depuis quelques années, particulièrement défavorable aux voyageurs européens.
2. À quel genre d’emplois peut-on prétendre avec le working holiday visa?
L’Australie mène une politique d’immigration professionnelle ciblée et sélective, dictée principalement par les priorités économiques du pays et les besoins en main-d’œuvre de certains secteurs d’activité. Dans la pratique, on constate que les détenteurs d’un visa vacances-travail trouvent principalement des emplois dans les secteurs saisonniers en manque régulier de main d’œuvre (récoltes agricoles « fruit picking », tourisme, horeca ou même la vente par correspondance…). Il s’agit, de manière générale, principalement d’emplois à faible valeur ajoutée et qui exigent beaucoup de flexibilité et relativement peu de qualifications professionnelles.
Si de nombreuses opportunités de travail existent, il faut être conscient du caractère très concurrentiel du marché de l’emploi pour ces secteurs, surtout dans les grandes villes. En effet, l’Australie est engagée dans un programme vacances travail (working holiday program) avec une vingtaine de pays (dont l’Allemagne, la France, le Royaume Uni, le Canada…). La recherche d’un emploi sur place suppose dès lors que vous puissiez justifier d’un niveau d’anglais d’autant plus correct que vous vous trouverez en concurrence avec des jeunes étrangers souvent parfaitement anglophones.
Par ailleurs, le working holiday visa restreint la durée maximale de travail chez un même employeur à une durée de 6 mois. Ce caractère intentionnellement limitatif a l’avantage de pousser les détenteurs du visa à plus de mobilité mais décourage également bon nombre d’employeurs issus des secteurs non saisonniers. Il est dès lors illusoire de penser que, quelque soit votre profil professionnel, et a fortiori en étant titulaire d’un working holiday visa, il vous sera possible de travailler dans votre domaine de formation et de résider durablement dans le pays.
Ci-dessous, une liste non exhaustive de sites qui peuvent vous aider dans votre recherche d’emploi:
3. Nul n’est censé ignorer la loi!
La législation australienne en matière de visas est particulièrement complexe et évolue régulièrement. Chaque visa comporte des caractéristiques propres en termes de séjour, de droit au travail mais également en ce qui concerne les conditions d’entrée et de sortie du territoire. La coopération et l’échange d’informations entre les différentes administrations australiennes étant particulièrement efficaces, toute tentative de fraude est à proscrire (ex : demande d’un 2ème working holiday visa sur la base de fausses déclarations).
Quel que soit le domaine concerné, la loi australienne est appliquée avec rigueur et les dispositifs de répression sont très dissuasifs. Les notions d’honnêteté, de respect de la parole donnée, de légalité et en général, de respect de la loi et des autorités qui en sont dépositaires, sont particulièrement ancrées dans la société australienne. Et nul n’est censé ignorer la loi… En d’autres termes, il n’est pas concevable de faire valoir votre statut d’étranger pour justifier d’un non respect des règles de sécurité routière (ex : non port de la ceinture de sécurité) ou de discuter avec l’autorité de police le bien-fondé de votre interpellation ou de l’amende qui vous a été notifiée.
Vous devez être conscient(e) que tout comportement irrespectueux, asocial ou délinquant, de la part des jeunes belges titulaires de working holiday visas, rejaillit directement sur l’image de notre communauté dans ce pays.
Toute personne qui initie une demande de working holiday visa doit, avant de valider le formulaire en ligne, avoir lu et accepté les conditions préalables formulées par les autorités australiennes, et notamment reconnaître qu’elle respectera les valeurs de la société australienne et se conformera à la loi du pays. Si la lecture du fascicule "Life in Australia" (qui existe en français) n’est pas obligatoire, elle est vivement conseillée.
4. Vos droits en tant que travailleur
Certains abus (absence de contrat, non respect des conditions de paiement…) de la part d’employeurs peu scrupuleux nous ont été rapportés à plusieurs reprises. Si une telle situation venait à se présenter, il est toujours utile de connaître vos droits et les obligations de l’employeur.
Les détenteurs d’un working holiday visa travaillant en Australie ont droit aux mêmes conditions de paiement et de travail que les résidents et citoyens australiens. Il y a également un certain nombre d’obligations que l’employeur en Australie doit respecter :
- S’assurer que l’employé reçoit le salaire adéquat comme décrit dans le contrat
- Déduire et procéder au paiement des taxes au nom de l’employé pendant la durée du contrat
- Contribuer au fond de pension (« superannuation fund ») au nom de l’employé (contribution que vous pouvez récupérer en quittant l’Australie)
- Respecter les lois et chartes qui régissent les relations de travail.
- S’assurer que le travailleur possède les éventuelles licences/diplômes requis pour l’exercice de la profession
- Collaborer avec les autorités australiennes du département d’immigration
- Ne pas employer un individu qui ne serait pas en règle par rapport aux lois d’immigration australiennes.
La loi australienne définit les conditions et les barèmes de paiement et ces derniers ne peuvent être réduits par le biais d’accords informels. Si vous avez des doutes ou des inquiétudes quant à vos conditions salariales, vous pouvez contacter le service « Fair Work Australia » ou le Département de l’emploi et des relations de travail :
5. Soyez vigilent
Récemment, certaines arnaques impliquant des faux sites internet vous demandant d’effectuer des paiements afin de régulariser votre working holiday visa nous ont été signalées. Soyez donc vigilent. Si vous avez le moindre doute, prenez contact immédiatement avec le Département de l’Immigration en Australie.
La prudence est également de mise par rapport au travail saisonnier. En effet, lorsque vous faites de la cueillette de fruit ou du « wwoofing » par exemple (travail dans une ferme organique en échange d’un lit et de nourriture), certains propriétaires malhonnêtes pourraient vous demander de l’argent à l’avance afin de couvrir certains frais sur place. Ceci est cependant contraire au principe même du « wwoofing », qui est très réglementé. Pour un aperçu complet concernant le wwoofing en Australie, nous vous conseillons de consulter le site web de WWOOF.